26/03/2013Bétonisation de Grenoble :la preuve par les chiffres
La publication de la programmation de construction des logements publics en 2013 sur notre commune est l’occasion de faire le point sur la politique de bétonisation menée par la municipalité de Michel DESTOT. C’est ce que nous avons tenu à dénoncer lors de notre conférence de presse ce week-end et ce qu’a rappelé, en notre nom à tous, Olivier ROUX, lors du Conseil Municipal de lundi.
Les objectifs du Plan Local pour l’Habitat 2010-2015 de la METRO étaient initialement la construction annuelle de 2300 logements familiaux sur l’agglomération, dont 900 locatifs sociaux et 150 en accession sociale à la propriété.
Que constatons-nous à mi-parcours?
Selon les chiffres de la Métro, 9046 logements ont été livré sur la période 2010-2012, dont 4921 à Grenoble, soit 54,4%, alors que Grenoble ne représente que 36% de la population de l’agglomération. C’est la démonstration incontestable de la politique de bétonisation et de densification urbaine que nous dénonçons depuis plusieurs années.
Nous ne pouvons que déplorer une fois de plus cette politique de densification menée par cette municipalité, qui contrevient notamment à la qualité de l’air dans un territoire encaissé comme le notre. Tous les efforts sur la diminution des consommations énergétiques de l’habitat sont réduits à néant par cette augmentation de la densité.
Pour ce qui concerne la production de logements publics, à mi-parcours, 80% de l’objectif moyen du PLH pour Grenoble a d’ores et déjà été atteint avec la livraison de 1318 logements publics.
1318 logements publics pour un total de 4921 logements, cela représente un taux de 26,8%. C’est bien davantage que le seuil de la loi SRU et c’est toujours plus que la nouvelle loi DUFLOT. Ce pourcentage n’est pas en soit un problème pour nous. C’est la manière dont il est atteint, à marche forcée, par le développement des projets de ZAC où les logements publics représentent plus de 35% du total. Cette municipalité est en train de reproduire les erreurs des années 70 dont nous payons actuellement les conséquences. L’exemple du quai de la Graille illustre parfaitement les dangers de cette politique car ces projets, du fait même de la conception de ces quartiers, portent en germe de lourdes difficultés pour l’avenir, notamment en terme cohésion.