18/09/2012Accessibilité :le vrai bilan
Les efforts de la Ville de Grenoble en matière d’accessibilité sont souvent mis en avant par la majorité municipale. Et de s’appuyer sur des classements pour attester de ses efforts, comparés à d’autres villes moins performantes. Mais une personne à mobilité réduite peut-elle se contenter de savoir que la situation est plus difficile ailleurs qu’à Grenoble ? Ce qui lui importe, c’est la réalité de sa vie quotidienne.
Or, à bien y regarder cette situation n’est guère reluisante au regard de la réglementation à venir. En effet, la loi du 11 février 2005, voulue par Jacques CHIRAC, qui en avait fait l’un de ses grands chantiers, impose notamment la mise en accessibilité de tous les Établissements Recevant du Public (ERP) avant l’échéance du 1er janvier 2015.
Certains aménagements ont été fait au rabais, au risque de défigurer le patrimoine Grenoblois, comme c’est le cas de la rampe d’accès de l’ancien musée de peinture.
Au 1er septembre, il ne restait plus que 28 mois au compte à rebours pour mettre en accessibilité complète tous les ERP de la collectivité. 28 mois pour mettre en accessibilité, par exemple, les 23 écoles qui ne le sont pas à ce jour. 28 mois pour assurer la mise en accessibilité des 65 équipements inaccessibles à ce jour et les 112 qui ne le sont que partiellement.
Quand on sait que la collectivité a consacré 1,3 million d’euros en 2011 -soit de l’ordre 1,5% de son budget d’investissement- à cette question, on est en droit de penser que Grenoble n’est pas bien partie pour respecter la législation. Et pour cause, en 2004, 35% des ERP étaient considérés comme accessibles, nous avons atteint les 42% en 2011… À ce rythme là nous atteindrons les 100% en 2069…